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Label ou indépendant :

En 2024, le monde du rap français offre de multiples opportunités aux artistes pour développer leur carrière. Entre signer avec un label ou rester indépendant, chaque voie présente des avantages et des contraintes. Dans cet article, nous explorons le rôle des labels, les différents types de contrats, et ce que signifie vraiment être un artiste indépendant, avec des exemples concrets.

Un label, c’est quoi ?

Un label est une structure qui accompagne un artiste dans le développement de sa carrière. Son rôle peut se diviser en trois branches principales :

  1. La production : Avec un contrat de production, le label finance la création musicale, incluant les sessions studio, les beatmakers ou encore les clips. Par exemple, Zola bénéficie de cet appui via AWA.
  2. La distribution : Cela permet à la musique d’être disponible sur toutes les plateformes de streaming (Spotify, Apple Music) ou dans les magasins. Même en étant indépendant, Laylow collabore avec Believe pour distribuer ses projets.
  3. La promotion : Le label gère les campagnes publicitaires, les relations presse et la communication sur les réseaux sociaux. Exemple : Dinos pour son album Hiver à Paris.

Chaque branche peut faire l’objet d’un contrat distinct, permettant à un artiste de collaborer avec un label selon ses besoins précis.

Les types de labels

Dans le rap français, on distingue plusieurs modèles de labels :

  1. Les majors : Ce sont des structures comme Universal Music FranceSony Music, ou Warner Music. Elles offrent des moyens financiers et logistiques importants mais prennent une part significative des revenus. Exemple : Tiakola travaille avec un label affilié à une major.
  2. Les labels indépendants affiliés : Ces labels autonomes collaborent avec une major pour certains aspects, comme la distribution. Exemple : 92i, créé par Booba, est affilié à Universal Music.
  3. Les labels totalement indépendants : Ces structures ne dépendent d’aucune major. Exemple emblématique : D’or et de platine, le label de Jul, qui gère sa carrière en totale autonomie.

Label ou indépendance : quel choix faire ?

Choisir de signer avec un label ou de rester indépendant est une décision stratégique pour les artistes.

Signer avec un label offre des moyens considérables, une plus grande visibilité et une équipe dédiée à la gestion de carrière. Cependant, cela implique de partager ses revenus et, parfois, de perdre une partie de sa liberté artistique. Par exemple, Gazo, signé chez Epic Records, profite d’une forte promotion mais partage les droits de ses morceaux.

Rester indépendant, c’est garder 100 % de ses droits et revenus. Toutefois, cela demande une gestion autonome de la production, de la distribution et de la promotion, ce qui peut être exigeant. Exemple : Josman, totalement indépendant, a su bâtir une fanbase solide en gérant tous les aspects de sa carrière.

Créer son label : une indépendance relative

Il est important de distinguer la création de son propre label et l’indépendance totale. Certains artistes créent leur label tout en collaborant avec une major pour certains aspects.

  • Booba, par exemple, a fondé 92i tout en s’appuyant sur Universal Music pour la distribution.
  • Jul, à l’inverse, avec D’or et de platine, est totalement indépendant et contrôle chaque étape de sa carrière.

Certains artistes choisissent aussi de quitter les structures classiques pour se lancer seuls :

  • Rohff, après avoir quitté Warner, gère toutes ses sorties musicales de manière indépendante.
  • Kalash Criminel, après des débuts en label, évolue désormais en toute indépendance.

Avantages et défis : l’équilibre entre liberté et soutien

Chaque artiste doit jongler entre liberté et soutien financier :

  • Avec un label, les moyens sont importants, mais la liberté artistique peut être compromise.
  • En étant indépendant, l’artiste est libre, mais la charge de travail et les risques sont énormes.

Ce dilemme reflète bien les choix stratégiques auxquels sont confrontés de nombreux rappeurs aujourd’hui. Certains optent pour un label pour accélérer leur carrière, tandis que d’autres choisissent l’indépendance pour préserver leur liberté.

Conclusion

En 2024, être rappeur signifie plus que jamais être à la fois un artiste et un stratège. Entre signer avec un label ou rester indépendant, chaque choix a ses avantages et ses défis. Et vous, que choisiriez-vous ? N’hésitez pas à partager votre avis en commentaire et à vous abonner pour découvrir plus de contenus sur le rap français !

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